introduction

La couleur, par sa diversité et son insaisissable complexité a de tout temps suscité la curiosité de l’homme. Depuis des siècles artistes scientifiques et philosophes s’interrogent chacun dans leur domaine, sur sa nature, ses propriétés, sa mise en œuvre, sa reproduction, sa conservation…

Tandis que le discours philosophique s’interroge sur sa nature, les physiciens la questionnent dans son rapport à la lumière, étudiant spectres et longueurs d’ondes. Les chimistes explorent le monde des matières colorantes, manipulant pigments et teintures, les physiologistes s’interresent à la manière dont nous la percevons, les psychologues aux réactions qu’elle induit. Les artistes en font un langage à part entière…

On retrouve, tout au long de l’histoire, une hésitation dans l’approche de l’étude de la couleur : d’un côté les systèmes dit physiques, qui se fondent sur une observation objective et indépendante de l’observateur ; de l’autre, les systèmes psychologiques, basés sur une observation subjective, c'est-à-dire prenant en compte l’observateur et ses réactions.

Ceci explique peut-être pourquoi, malgré toutes les recherches entreprises, depuis des siècles pour comprendre le phénomène colorique il n’existe pas, actuellement, de théorie définitive de la couleur. Les deux pôles de l'analyse – Objet ou Sujet, couleurs physiques ou couleurs psychologiques – font que la couleur se situe à la limite de deux cultures.

Insaisissable, elle tient à la fois de l’Art et de la Science.